La clé
J’ai senti
le doux parfum des secrets
D’un matin d’été du sud, éclairé,
Une fleur,
un papillon à ses côtés,
Me soufflaient
à l’oreille leur chant sucré.
Fallait-il leur trouver les mots légers
Qui transportent
les doux vents alizés,
Et qui réunissent l'humanité
Autour du même
feu illuminé ?
C’est que le
doute encore m’empêchait
De penser l’instant
possible, et perlé
Des rêves étoilés autour d'un collier
Qu'ils nous offriraient, comme une clé.
Que pouvait bien-t-elle ouvrir comme secret ?
Quand mon cœur seul et abandonné
Cherche la lumière dans la nuitée.
Aurais-je aussi
« à jouer dans le vent »,
Entendre les
sons dormants du hautbois
Me réveiller,
redevenir l’enfant
Qui attrape le vent, comme les papillons
Caressent les fleurs du bout des doigts ?
Puis-je cueillir leur
intime rencontre,
Dans mes yeux voués
à ce qui se montre ?
J’achevai le
poème dans le calme blanc
D’une page qui avait su capter
Le présent de la plus pure émotion :
Le présent de la plus pure émotion :
"L'éternité qui se retient dans l'instant" !
Je vivais enfin l’immense
privilège
Du seul don qui nous a été offert :
Un accord qui se joue en arpège
Au diapason de notre chère Terre :
« La nature parle,
Et nous
sommes les seuls à pouvoir l'entendre ».