dimanche 17 janvier 2016

Nanou

  Ce soir notre petit chat, est parti de l'autre côté.

C'est à toi que je parle Nanou, je ne suis qu'un poète, alors je ne peux te dire que ce que je sais écrire.


Courageux comme le plus doux des guerriers qui ne s'est jamais plaint de la moindre douleur ou de l'acharnement de la vieillesse sur un être innocent, tu n'as jamais capitulé ni baissé le regard devant ta cécité ou ta maladie de cœur qui t'enjoignaient pourtant de fléchir et de lâcher la vie.
 Héroïque jusqu'au bout, tu n'attendais que les caresses de ta maitresse, ou plutôt de
ta maman, déguster ses bons petits plats, mais aussi sentir le soleil  parcourir ton magnifique manteau noir ou bien encore respirer les douces senteurs qui venaient combler l'absence de nos visages que tu ne pouvais plus contempler.


Que te dire qui pourrait t'accompagner dans ton doux voyage qui te mène je ne sais où, toi qui n'existera que dans notre mémoire, oui te dire que tu as ensoleillé tous nos matins gris, nos jours fades  et nos nuits les plus déprimantes. Plus qu'un compagnon, un ami, tu étais, tu es et seras toujours le plus proche, celui qui ne sait trahir ni compter ses câlins, parce que tout entier tu ignores ce que sont les compromis, les demi-mesures. On dit que le chat est le maître en stratégie, c'est en partie vrai car en effet sa seule stratégie est de nous faire ressentir plus légère cette vie qui pèse sur nos épaules comme un fardeau. La noblesse chez toi n'a jamais été une vertu puisque tu étais de cette étoffe que nous pauvres humains ne pourront jamais  posséder, et encore moins revêtir, car notre cœur à côté du tien, est petit et avide, et ne sait qu'attendre pour prendre quand il ne cesse de manquer à donner.


Tu es venu et tu es parti pour nous dire que le courage et le cœur marchent ensemble, que les âmes des chats veillent sur nous plus que nous sur elles, qu'elles sont nos éclaireurs sur des sentiers que nous avons assombris de nos pas, nos pas qui  nous égarent toujours davantage dans la nuit profonde de notre orgueil.


Va, Nanou, pointcom, rejoindre tes ancêtres, fêter pour nous dans ton paradis la vie que nous sommes parvenus, frêles humains, à t'offrir car je sais que tu nous en remercie et nous savons que tu nous t'avons quand bien même rendu heureux, aussi heureux que des humains pouvaient prétendre à le faire. Toi le petit chat qui nous quitte pour rejoindre les étoiles, ton étoile, sache que nous t'oublions pas. Tu brilleras chaque matin comme chaque soir, comme Vénus, la belle étoile, et nous savons qu'elle t'attend pour te préparer les plus savoureux mets qu'une déesse puisse préparer à ses meilleurs invités sauf que toi tu y es maintenant chez toi.
Nous te portons dans notre cœur jusqu'à notre dernier souffle, c'est la seule et dernière promesse que nous te ferons pour ce soir Nanou, avant de te rejoindre. En attendant brille s'il te plaît pour nous dans le ciel. Nous en avons (tous) besoin.
                                                                                            Noune et Philippe






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